Je n’ai plus rien à te dire,
Mon amour, rien d’important.
On peux se dire adieu,
Dès maintenant…
Paris, le 24 mai 2019
Un cher ami me disait qu’il est tombé amoureux de Paris comme d’une femme. Quant à moi, j’ai confié au même Paris, le statut de mon village, ma patrie….
Paris, le 24 mai 2019
À
la Minulescu
Le jour où je ne te reverrai plus, car même ce jour-là viendra, le tout Paris pleurera en espérant l’écho de nos voix nocturnes…
Paris, le 23 mai 2019
Glossaire. Ion Minulescu (1881 – 1944) : poète, romancier, journaliste roumain.
Les bras d’un homme : la plus fragile île de refuge d’une femme… La première grande vague va la submerger…
Paris, le 22 mai 2019
Non, l’homme n’est pas de condition animalière. Il est juste et à jamais un ange déchu, malgré tout.
Paris, le 21 mai 2019
Sensuelle
viens touche je vais cherche pour toi ma petite chérie je ne peux plus ah, mon envol aux nues…
Paris, le 19 mai 2019
Ce monde me ressemble. Il faut être aliéné pour comprendre certains arguments aliénés des projets socio-politiques en cours…
Paris, le 19 mai 2019
C’est bien l’autrui qui a été depuis toujours ma fascination, mon admiration, parfois même ma désolation…
Paris, le 17 mai 2019
L’unique espace de liberté dont on peut vraiment réjouir c’est la liberté elle-même… Intérieure…
Paris, le 16 mai 2019
Soudain, il m’a embrassé la main… Dans le petit bisou y oublié, bienveillance et passion orientale…
Paris, le 16 mai 2019
Aujourd’hui, le ciel s’enrichit du vert de tes yeux…
Paris, le 14 mai 2019
On cherche quoi dans la vie d’un autre si on ne peut pas lui donner tout ce qu’il lui manque?
Et on attend quoi encore si…
Paris, le 13 mai 2019
Dimanche réservé aux très agréables cafés littéraires… Passer tout un après-midi avec les amis poètes, quel bonheur !
Paris, le 12 mai 2019
Ces jours de Ramadan. Mon voisin mahométan frappa à ma porte parisienne, m’offrant un bon plat préparé de ses mains. Lors des grands symboles religieux, on partage des plats. Cette coutume est fortement vivante encore dans mon lointaine village, héritier d’une profonde croyance chrétienne orthodoxe…
Paris, le 12 mai 2019
Combien de grâce peut avoir la chair d’une fleur!
Paris, le 12 mai 2019
Entre nous deux, cette fleur blanche en cadeau. Elle va se faner sans doute, mais mon sourire s’épanouit au coin de la nuit…
Paris, le 12 mai 2019
Le pain de l’amour
Oui, il y a eu quelque chose de très magique dans cette brève rencontre. Sa question surprenante tombée comme ça, comme d’un ciel qui renversait toute son envie de pleuvoir sur la terre parisienne pour la nourrir, pour la fertiliser, pour la rendre joyeuse, pour lui rappeler que la vie est là, dedans nous et autour de nous, sa question, je disais, tourne ma pensée vers la maison d’enfance où mon papa demandait, soucieux de mon quotidien :
– As-tu déjeuné aujourd’hui ?
Ah, cette question qui se pose rarement à Paris, si rarement qu’elle ne peut pas m’échapper. Enfin, je me suis dis, voici un homme normal, qui réfléchit.
Soyons vivants donc, mais justes. Cet homme n’est pas Parisien, mais un Oriental. Il réfléchit autrement. Il se comporte différemment. Il…
Nous deux sous le soleil se libérant des nuages. Un soleil souriant. Apparemment ? Sûrement ? Peu importe. Il est là. Il respire en humant ma main, mes cheveux, ma chair.
Lui, c’est un homme. Lui, peut être aussi mon frère aîné que je n’ai eu jamais.
Son récit jaillit dans l’air comme les guerres qui ont saccagé son pays. En face de nous, un cygne noir, une beauté de plumage !
Sa révolte coule posée, prenant la voix d’un petit et calme ruisseau. Voix qui veut crier la paix et l’amour de son âme. De sa chair m’envahit un arôme familier de pain aux couleurs vert-ciel de ses yeux.
Pain de paix et d’amour à faire tomber des cieux parmi les gouttes nourrissantes de pluie. Pain à restituer au Monde.
Paris, le 11 mai 2019
Illustration : Edmond Desca, La Mort du lion (1913)
Ô, toi, petite fleur aux pétales fines
De fraîche vivante mousseline,
Toi qui dévoiles au monde la flamme solaire
Et la pourpre brodée de l’amour blancheur,
Sauras-tu, hélas !, rappeler aux Dieux
Le poème écrit de mes pas joyeux
Au bras d’un cèdre si majestueux
Posant son vécu sur mes joues ?
—-
Derrière, l’herbe dérobe la pluie
Du baiser trouvant l’oubli
Au Parc Montsouris…
Luli deTeiu
Paris 14e, le 11 mai 2019
La Mort du lion, par Edmond Desca, ou le mystère lumineux de la pierre…
Parc Montsouris
Paris 14e, le 11 mai 2019
Mes rêves si sages
d’une jeunesse sans nuage…
Paris, le 6 vers 7 mai
2019
Illustration : Lina Stern, Miracle