Il était une fois… eux, les poètes…
ou
Comment naît l’amitié entre les poètes
Marie-Léontine Tsibinda
(I)
J’ai fait la connaissance de la poète Marie-Léontine Marie Léontine Tsibinda Bilombo il y a une décennie. Une décennie de partage, de travail littéraire, de songes, de constructions en cours. Prises toutes les deux par le dressement de nos destins littéraires loin de nos patries natales, il nous reste très peu de temps pour bavarder tous les jours. Mais, lorsque nous le faisons, la parole prend la forme d’un démiurge au visage matériel…
J’ai connu Marie-Léontine grâce au talentueux journaliste Marie Alfred Ngoma qui, à son tour, m’a été présenté par un autre grand ami Congolais, poète lui aussi, et tout s’est enchaîné…
J’ai lu de ses poèmes et choisi certains à traduire en roumain pour les revues OGLINDA LITERARA (Le miroir littéraire) de la ville de Focsani, et POEZIA, de la ville de Iasi, tout comme pour le premier tome ARC (Afrique-Roumanie-Caraïbes), <<Du Congo au Danube>>, une anthologie bilingue français-roumain des poètes contemporains demeurant les rives des deux fleuves, Le Congo et le Danube. Anthologie et fleuves ont inspiré au poète Aimé Eyengué la première conférence sur un ancien projet à lui, la <<Fleuvitude>>. Mouvement littéraire d’abord, la Fleuvitute a prêté son blason à la maison des Editions de la Fleuvitude…
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Une fois le manuscrit prêt, j’ai invité Marie Léontine Tsibinda Bilombo à rédiger la préface en français. Le même rôle j’ai donné au poète ami Marius Chelaru : la rédaction d’une introduction en roumain. Il faut lire en parallèle les deux textes de ces deux grandes plumes de la poésie congolaise et de la poésie roumaine ! On se rend compte que le pont littéraire jeté entre deux pays grâce à l’un de mes rêves d’enfance, était pas uniquement prédestiné, mais qu’il est une forme vivante, un personnage qui prend vie grâce à l’enthousiasme de ceux qui l’ont fait vivre, à ceux qui le rendent inédit, immortel.
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Un autre projet est issu de la rencontre avec Marie Léontine : la traduction de l’un de ses beaux contes de fée en roumain, travail que j’ai volontiers partagé avec une très chère amie poète, Ilzi Sora. Relecture en roumain : Lucian Pîrvulescu, le fils d’un génial poète pitestois, Octav Pîrvulescu.
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Et ce jour de fête… en cadeau de Marie-Léontine : l’interview avec moi, mise en ligne sur son blog !
C’est le meilleur de tous les cadeaux au monde !
Merci, Marie-Léontine, pour cet échange de si loin de si proche…
Paris, le 1er Mai 2020
Illustration : La leçon de la Peinture et de la danse par Lina Stern
MARILENA LICA-MASALA – Rebelle, bohème, passionnelle et femme d’action