Minuit à Lovfry
à Matoub Lounès
J’amarrais à minuit
L’acewiq n ṭayri w[1]
Au petit donjon songeur
De la maison blanche
De Lovfry.
Et l’ajuaq[2] nouait
Au blason de mon front
Le beau aggenur[3]
Aux A y ahlili[4] du rossignol…
Montreuil le 28 mai 2016.
Le thème de la conférence du Professeur Hacène Hireche autour de son livre, « Quel avenir pour l’Algérie et quelle palce pour la Kabylie », a séduit le public français d’origine kabyle venu ce samedi à l’espace « Taferka » de Montreuil.
Voyage aux portes de Sahara…
Chair de fruit réservoir de mémoire.
Tranche en miniature de l’histoire de Zibanen, de l’Aurès, des palmerais.
Je remonte dans l’histoire jusqu’à Massinissa.
Au creux de mes mains repose mate, soupirante, affriolante, lumineuse, la chair de la si désirante déglet nour…
(Né le 11 janvier 1954 à Oulkhou – assassiné le 2 juin 1993 à Alger)
Poète, romancier, mathématicien, journaliste algérien francophone. L’un des premiers intellectuels assassinés en 1993, lors de la « décennie du terrorisme. »
[je pense à Feraoun]
je pense à Feraoun (1)
sourire figé dans la circoncision du soleil
ils ont peur de la vérité
ils ont peur des plumes intègres
ils ont peur des hommes humains
et toi Mouloud tu persistais à parler
de champ de blé pour les fils du pauvre
à parler de pulvériser tous les barbelés
qui lacéraient nos horizons
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Poète, qui es-tu ?
Poète, d’où viens-tu ?
D’où es-tu donc issu ?
De quel coin de rue ?
La poésie n’a point
De pays, de Nation.
Elle est universelle
Et de tous horizons.
Mă voi întoarce din călătorie
Și te voi găsi dormind.
Hărmălaia mobilelor se va fi ostoit,
Necuvântătoarele se vor fi făcut nevăzute,
Şi toate tobele din casă vor fi devenit piei
Adevărate, dar nebătătoare la ochi.
Sosesc mereu în suspensia dreaptă a pulsațiilor,
Când varul, argila și albeața lor și-au reluat locul.
Sosesc
Și văd puţin câte puţin ivirea din apă:
Tu, mai întâi, care mânuind culori și mișcări,
Redai vacarmul necuvântătoarelor,
Călăuzite de zboruri periculoase.
Apoi lucrurile,
Mândre de isprava lor,
Stârnesc însufleţirea locurilor.
Vei căuta câinii acrobaţi din vis
Între aşternuturi uimite,
Vei zgâlţâi rând pe rând pulberăriile luminii
Și viața se va reaşeza.
Te trezeşti
Şi casa se transformă-n carnaval
Din „Pérennes” (Perene), 1983, poem preluat de Kader Rabia în revista « ACB – Actualités & culture berbères », nr 74/75 a Asociației de Cultură Berberă – ACB, toamnă-iarnă, Paris, 2013, pp 32 – 33
În românește de Marilena Lică-Mașala,
Paris, 10 martie 2016
NOTA BENE : « Poem pentru Nabiha » peut être lu en original à partir du lien :
Je rentrerai du voyage
Et te trouverai endormie.
Le raffut des meubles se sera tu,
Les bêtes en douceur se seront éclipsées,
Et tous les tambours de la maison seront devenus peaux
Vivantes mais discrètes.
J’arrive toujours dans la suspension juste des pulsations,
Quand la chaux, l’argile et leur blancheur ont tout réoccupé.
J’arrive
Et je vois peu à peu l’émersion ;
Toi d’abord qui orchestres couleurs et mouvements,
Redonnes leur tapage aux bestioles,
Dirigés des vols périlleux.
Puis les objets,
Fiers de leurs prouesses,
Déclenchent l’élan des manèges.
Tu chercheras les chiens acrobates du rêve
Entre les draps étonnés,
Tu secoueras un à un les poudroiements de la lumière
Et la vie se réinstallera.
Tu te réveilles
Et la maison devient un carnaval
(Extrait de « Pérennes », 1983)
Source :
« Djaout traduit » par Kader Rabia, in : Actualités & culture berbères, n° 74/75, publication de l’ACB (Association de Culture Berbère) automne-hiver Paris 2013, pages 32 – 33.
NOTA BENE : poème traduit en roumain par Marilena Lica-Masala ; la version roumaine peut être lue à partir du suivant lien :
(Né le 11 janvier 1954 à Oulkhou – assassiné le 2 juin 1993 à Alger)
Poète, romancier et journaliste algérien francophone.
S’il n’y avait ce cri,
En forme de pierre aiguë
Et son entêtement à bourgeonner
S’il n’y avait cette colère,
Ses élancements génésiques
Et son sac constellant,