13. Le ciel sa voilure les nuages
aussi et ce vent à qui l’océan
s’accorde sans ride sans bif-
fure

Marc Verhaverbeke présentant Nimrod, invité d’honneur à l’espace TIASCI-PAALAM, Paris, le 4 mai 2016
18. L’espace est entré dans son
âge tendre. Ce n’est plus
qu’une ligne. Il a sabordé
la forêt, les arbustes, les
rampants. Il court vers une
inertie parfaite.
28. Ciels errants I
J’épelle encore les syllabes célestes

Nimrod, lecture de son recueil « Sur les berges du Chari district nord de la beauté » à TIASCI-PAALAM, Paris le mercredi 4 mai 2016
O pour la surface (sa nuit dormante)
I pour des voeux sans couleur
V pour vivre et vouloir qu’on me laisse
Aimer le ciel enfin serein
I pour y afficher un cerf-volant
29. Ciels errants II
J’ai aimé ma mère j’ai embrassé son destin
Comme un fils comme un mendiant
Qui priait en secret les dieux d’allonger
Ses jours à proportion des miens. Je l’aime
Comme un exilé saisi par la douleur d’espérer
(…)
30. Ciels errants III
Jadis je courais dans ces plaines
Tel un mage arpentant un pays mystérieux
J’accueillais un poème jeune fort fièvreux
Et comme le désir, il voulait mourir de bonté
Le pas égaré sur la glaçure de la lune
J’étais toujours porté ailleurs
Les livres criaient derrière moi
Là-bas à la maison où je les avais laissés
J’étais aux prises d’un grain de sable
Le croissant de lune le caïlcédrat (1)
33. Ciels errants IV
Certains jours, avec une insistance sans pareil me revient
MON ENFANCE DÉROBÉE
Les routes désertes sans témoin calme plat
Ce cœur cet espace enivrés au phosphore
MON ÉPITAPHE EST DÉJÀ ÉCRITE
22. Le grand troupeau
C’est ma mère
qui attend
son dos tourné
vers moi
telle une stèle
Sur les berges du Chari, district nord de la beauté
88. 2
C’est le pélican très pur très blanc
au fil de l’eau
plutôt grise
93. J’ai souffert
un soupçon de joie toutefois
consolante beauté
[J’ai souffert| un soupçon de joie toutefois…]
117. Le ciel en octobre raconte le grand fleuve.
Il fait encore chaud pour la rentrée des classes.
Il y aura le ciel le fleuve l’espace.
J’attends leur accord de tétrarque.
L’eau coule sur le visage de bon augure.
Le grand fleuve sous octobre se raconte.
(Extraits du cycle « Le ciel en octobre raconte le grande fleuve…« )
Extraits du recueil « Sur les berges du Chari, district nord de la beauté », 2016
Lecture publique par l’auteur à l’espace culturel du groupe TIASCI-PAALAM
Amphitryon – Arvind Appadourai ; présentation et animation – Marc Verhaverbeke
Paris, mercredi le 4 mai 2016
(1) Le caïlcédrat (Khaya senegalensis, l’Acajou du Sénégal) est un grand arbre de Tchad, le pays natal du poète Nimrod.
N. B. La numérotation des poèmes, valable uniquement dans ce contexte particulier d’illustration de notre reportage à l’espace TIASCI-PALAAM, nous appartient et corresponde à la page où se retrouve le texte respectif dans le livre.
Bibliograhie
Nimrod, « Sur les berges du Chari district nord de la beauté », Paris, Editions Bruno Doucey, 2016
Chère Marilena,
Quel boulot, vraiment, quel boulot ! Je suis sidéré !
Mon amitié la plus vive !
Nimrod
(sourire)… Ravie de savoir que tu as aimé mon petit reportage, cher Nimrod…
Je ne suis pas contente de la qualité des photos, mais, bon, on verra prochainement.
Mes LAMitiés (LAM comme LAM du LAMdeFrance – Les Arts Mètis de France…)
Marilena