Sous le myrte et le haricot
Combien je suis heureuse cette nuit…
Mon corps s’endort sous le ciel d’un homme,
Ma joue caresse sa peau marron de Nagor,
Mon front repose comblé sur son épaule,
Mes lèvres cherchent la rosée de sa paume.
Sous le myrte et le haricot,
J’attise ce mythe oublié d’un homme
Au fumet d’étoile humant mon royaume,
Mon esprit tresse nos sentiers complices,
Ma main caresse sa première cicatrice,
Mes lèvres lui goûtent la rosée du front.
Si heureuse je le suis cette nuit…
Mon cœur en joie contemple
Le printemps allongé près de ma tempe,
La fête l’escorte insatiable,
La grâce veille sur son sommeil,
Mes lèvres gouttent la rosée de ses paupières.
Sous le myrte et le haricot,
J’embrasse l’exil de l’aurore…
Ô combien je suis malheureuse cette nuit…
Son arrivée n’anime plus mon petit abri,
Ni son regard le gri de mes longs cheveux…
Mes lèvres cheminant au cri du hasard,
Rencontrent la rosée ployant sous son départ.
Paris, le 2 février 2011
Du recueil inédit Amours africaines, cycle Blues
Chére Marilena,
Toutes mes felicitations pour cette publication.
Amitiés du Niger,
As-tu aimé mon petit poème, cher Hama ? Merci !
Il est sur la liste des poèmes pour ton projet…
Mes LAMitiés,
Marilena