Charme des flâneurs
Tout près du cinéma Scala
Un sourire bonté et galant
Arrêta mon pas errant.
Je l’ai scruté à la hâte,
Médusée de contempler
Le ciel à travers la noblesse de son allure,
La lumière éparpillée sur le miroir de ses joues,
La rosée dans le clair de ses yeux ardents,
L’ombre des nues sur son front mûr,
Le zéphyr dont le col rabattu folâtre
Qui livrait à mon regard affamé
La nudité de son cou.
Et le soleil du novembre nimbait
Ses crins dépeignés et bouclés
De reflets dorés.
Hélas ! Pressée vers l’horizon,
Je m’en suis retournée assoiffée
En savourant la belladone
Captive de sa paume
Dans le doute de l’automne…
C’était la saison où la Capitale
Offrait ses vieux marronniers
Au charme des flâneurs.
Bucarest, le 24 novembre 2009