La gracieuse gardienne,

Les amoureux en noir et blanc. Jeune martiniquais et sa fiancée suisse, Sarcelles 1965
©Gérald Bloncourt
Elle reçoit encore, jarre ancienne,
Les senteurs du vieux miracle :
L’Afrique, le pays de mon âme…
Apprends-moi
À mon frère franco-congolais Marie Alfred
Sage Ba n’tou, sage Homme Kongo,
Toi qui acceptes, toi qui m’acceptes,
Apprends-moi le mystère du savoir,
Ton savoir qui allume la magie
Du tango de l’amour infini.
Sage Homme,
Sage Frère Bamoun,
Toi, qui as l’âge
De ton vieux continent,
Apprends-moi le secret du savoir,
Ton savoir-vivre en paix la sécheresse
Qui s’élève de l’harmattan.
Sage Ba n’tou, cher Homme Maasaï,
Toi qui acceptes, toi qui m’acceptes,
Apprends-moi le mystère du savoir,
Ton savoir qui allume la magie
Du tango de l’amour infini.
Apprends-moi,
Cher Ami, sage Bemba,
Apprends-moi le secret du savoir,
Ton savoir-vivre en paix
Le tumulte de tes rides
Qui pardonnent au miroir
L’arrogance éphémère de l’histoire.
Sage Homme, sage Homme Ngala,
Toi qui acceptes, toi qui m’acceptes,
Apprends-moi le mystère du savoir,
Ton savoir qui allume la magie
Du tango de l’amour infini.
Sage Ba n’tou,
Sage Homme Yorubas,
Toi qui acceptes le maintenant
De la parole de mon cœur,
Apprends-moi le secret du savoir,
Ton savoir-vivre en paix
Les ténèbres de la lumière.
Sage Ba n’tou Homme Mongos Bena
Toi qui acceptes, toi qui m’acceptes,
Apprends-moi le mystère du savoir,
Ton savoir qui allume la magie
Du tango de l’amour infini.
Métro ligne 2, à 17h10, Paris, mardi le 5 avril 2011
Poème lu à l’Institut Culturel Roumain de Paris, octobre 2011, et lors du « Marché de la Poésie », à la Maison de la Poésie, Paris juin 2014